L’Inde commence à démonter des postes de sécurité au Cachemire

Les forces de sécurité indiennes ont commencé mardi 5 octobre à démonter certains postes de sécurité dans la principale ville du Cachemire, Srinagar, pour tenter de désamorcer les tensions dans la région secouée par de violentes manifestations. 

Avec notre correspondant à New Delhi, Pierre Prakash

C’est la première mesure concrète prise par New Delhi pour tenter d’apaiser la situation au Cachemire, secoué depuis maintenant quatre mois par de violentes manifestations anti-indiennes.

Ce mardi 5 octobre au matin, les forces paramilitaires ont en effet commencé à démonter certains des check-points qui parsèment la capitale régionale Srinagar. Une décision prise après la promesse du ministre de l’Intérieur, la semaine dernière, d’étudier une potentielle démilitarisation de la région. Initiative qui devrait a priori ravir les locaux excédés par les contrôles d’identité à répétition auxquels ils sont soumis dès qu’ils sortent dans les rues, d’autant que les paramilitaires sont souvent violents avec eux.

Aussi bienvenue soit-elle, cette mesure reste en réalité minime puisqu’elle ne concerne pour l’instant que seize bunkers alors que la ville en compte des dizaines et la région des centaines.

L’Inde est donc peut-être un peu optimiste en estimant que ce retrait tout relatif de sa présence militaire, même cumulée à la libération annoncée de quelque deux cent cinquante manifestants, permettra réellement d’apaiser la colère des Cachemiris précisément due aux méthodes musclées des forces armées.

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