New Delhi semble réaliser que, cette fois, la protestation est peut être d'une autre nature et qu'il va falloir déployer d'autres moyens. Car la méthode du baton n'apporte pas les résultats escomptés.
Depuis trois mois, ce sont les jeunes qui descendent dans la rue et qui affrontent les forces de l'ordre. Et rien n'y fait, ni les déploiements militaires, ni les lois d'exception, ni la brutalité de la répression ne parviennent à juguler le mouvement de protestation qui semble même échapper aux leaders indépendantistes cachemiris.
Police et paramilitaires restent campés sur l'option sécuritaire et répressive
Au cours de la semaine, le pouvoir indien vient de témoigner de sa perplexité en convoquant les partis à une table ronde sur le Cachemire. Tandis que le chef du gouvernement et le parti au pouvoir s'interrogeaient sur la conduite à tenir. Rien de véritablement convaincant n'en est sorti.
Mais le Premier ministre indien Manhmohan Singh a multiplié les appels pour rappeler que les manifestants étaient eux aussi des « enfants de l'Inde » et pour souligner que les moyens employés par les forces de l'ordre n'étaient pas adaptés, il a commandé des rapports sur les modes opératoires policiers dans le contrôle des manifestations de masse.
Pour le moment, l'armée, la police et les paramilitaires restent campés sur l'option sécuritaire et répressive. Pour eux, le Cachemire est une « ligne de front » entre l'Inde et le Pakistan, où seule l'armée peut encore garantir la souveraineté de New Delhi.