Avec notre correspondant à Bombay, Mouhssine Ennaimi
En une semaine, près de 30 personnes ont étés tuées dans la région du Cachemire indien. Les manifestations violement réprimées par les forces de police sont désormais quotidiennes et les affrontements dégénèrent systématiquement en confrontations meurtrières, les pires depuis une dizaine d'années.
Depuis vendredi 17 septembre 2010, l'armée se déploie dans les villages aux alentours de Srinagar, ainsi que le long des axes stratégiques, soulignant un durcissement de la position de New Delhi qui peine à ramener le calme dans la région depuis plus de trois mois maintenant.
Une population remontée comme jamais contre la présence indienne
Malgré un couvre feu très strict, malgré des tirs à balles réelles sur les manifestants, rien ne semble décourager la population remontée comme jamais contre la présence indienne.
Mercredi 15 septembre, une réunion multipartite a duré plus de cinq heures sans qu'aucun consensus ne soit trouvé. Le gouvernement régional d'Omar Abdullah souhaite que New Delhi allège son dispositif armé dans la région en guise de bonne volonté mais les partis d'opposition et d'extrême droite s'y opposent totalement.
La présidente du parti du Congrès, Sonia Gandhi dit qu'il faudra bien à un moment ou un autre écouter et respecter les revendications de la jeunesse musulmane. Mais là encore, les partis d'opposition refusent la moindre concession.