Les violences ont touché simultanément plusieurs districts et localités de la région. Partout on compte des morts et des blessés. Une école chrétienne a été incendiée.
Un dirigeant séparatiste a dû lancer un appel aux musulmans à protéger les membres de la minorité religieuse et leurs lieux de culte. « Nous devons à tout prix maintenir la vieille harmonie commune et la fraternité pour laquelle le Cachemire est connu dans le monde entier », a dit le leader des manifestations anti-indiennes.
Outre la tension de ces derniers mois, ce nouvel épisode violent au Cachemire indien est également la conséquence de la vivacité du débat américain de ces derniers jours sur la pertinence d'installer une mosquée à New York, aux abords du lieu de l'attaque du 11-Septembre 2001. Les provocations entendues et largement relayées en marge de cette affaire ont soulevé des vagues de colère parmi les musulmans du monde entier, et ces dernières émeutes au Cachemire s'inscrivent précisément dans ce contexte.
Lundi 13 septembre, pourtant, le Premier ministre indien déclarait sa volonté d'entamer des discussions avec ses adversaires cachemiris. Malgré le désaccord d'une partie de son cabinet, Manmohan Singh envisageait même d'alléger la loi d'exception qui, depuis 20 ans, règle la vie quotidienne dans la région. A brève échéance, ce projet semble compromis.