Violences au Cachemire : le gouvernement indien se dit prêt « à un dialogue soutenu »

Dans l’espoir de mettre fin à la violence qui règne au Cachemire, au nord de l’Inde, le gouvernement a déclaré ce dimanche 26 septembre 2010, être prêt à entamer « un processus de dialogue soutenu avec un large éventail de Cachemiris ». Depuis juin dernier, 107 civils ont péri dans des affrontements avec l’armée. Des troubles considérés comme les plus graves depuis le début de la rébellion séparatiste armée dans les années quatre-vingt. « C’est de la poudre aux yeux », a répondu à cette annonce Syed Ali Shah Geelani, chef de fil de ce soulèvement.

Avec notre envoyé spécial à Srinagar au Cachemire indien, Pierre Prakash

C’est la première fois en plus de trois mois de troubles que New Delhi esquisse une feuille de route pour tenter d’apaiser la situation explosive qui règne dans la province himalayenne du Cachemire.

Après avoir mené une délégation dans la région en début de semaine, le ministre de l’Intérieur, Palianappan Chidambaram, a en effet annoncé samedi 25 septembre, une série de mesures qui, selon lui, devraient permettre de répondre aux préoccupations des protestataires, descendus dans les rues par milliers depuis la mi-juin pour manifester contre le excès des forces de sécurité.

Un dialogue intégrant les séparatistes

Parmi celles-ci, la libération de quelque 250 manifestants, l’engagement d’entamer le dialogue avec toutes les parties concernées, y compris les séparatistes, et surtout la promesse d’étudier la possibilité de revoir à la baisse le déploiement des forces de sécurité dans la région.

Le leader séparatiste Syed Ali Shah Geelani, principal chef de file du soulèvement populaire, a cependant réagi en qualifiant cette annonce de « poudre aux yeux », tout en appelant les Cachemiris a observer une nouvelle grève générale à compter du lundi 27 septembre. Selon lui, l’Inde doit avant toute chose évacuer ses forces armées, et reconnaître publiquement que le Cachemire est un territoire contesté.

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