Avec notre envoyé spécial à Srinagar au Cachemire indien, Pierre Prakash
C’est la première fois en plus de trois mois de troubles que New Delhi esquisse une feuille de route pour tenter d’apaiser la situation explosive qui règne dans la province himalayenne du Cachemire.
Après avoir mené une délégation dans la région en début de semaine, le ministre de l’Intérieur, Palianappan Chidambaram, a en effet annoncé samedi 25 septembre, une série de mesures qui, selon lui, devraient permettre de répondre aux préoccupations des protestataires, descendus dans les rues par milliers depuis la mi-juin pour manifester contre le excès des forces de sécurité.
Un dialogue intégrant les séparatistes
Parmi celles-ci, la libération de quelque 250 manifestants, l’engagement d’entamer le dialogue avec toutes les parties concernées, y compris les séparatistes, et surtout la promesse d’étudier la possibilité de revoir à la baisse le déploiement des forces de sécurité dans la région.
Le leader séparatiste Syed Ali Shah Geelani, principal chef de file du soulèvement populaire, a cependant réagi en qualifiant cette annonce de « poudre aux yeux », tout en appelant les Cachemiris a observer une nouvelle grève générale à compter du lundi 27 septembre. Selon lui, l’Inde doit avant toute chose évacuer ses forces armées, et reconnaître publiquement que le Cachemire est un territoire contesté.