« Il faut s'attendre à de rudes combats dans les prochains jours », a prévenu le porte-parole de l'OTAN à Kaboul. Le général Blotz a dévoilé les objectifs de cette opération : il s'agit de pousser les talibans à livrer bataille dans cette zone qu'ils contrôlent habituellement, afin de les tuer ou de les contraindre à la fuite.
« Dans tous les cas, indique le général Blotz, ils seront séparés des Afghans qu'ils ont intimidés depuis trop longtemps ». L'armée afghane est partie prenante dans cette opération, qui pourrait durer jusqu'à deux mois, indique le général afghan Abdul Hamid.
De fait, du point de vue américain, il importe d'engranger des succès d'ici décembre, date à laquelle le président Obama doit procéder à un réexamen de la stratégie militaire en Afghanistan. On peut déjà noter une certaine inflexion de la façon dont les troupes étrangères opèrent depuis la dernière grande offensive dans le sud.
Lorsque le commandement américain avait décidé de reprendre la localité de Marjah des mains des insurgés, l'opération annoncée avec tambours et trompettes allait produire des résultats médiocres. Cette fois, la discrétion est de mise. Et surtout, l'armée mise sur l'entrée en action de la police afghane aux côtés des soldats : 900 policiers afghans sont mobilisés pour cette nouvelle offensive.