Avec notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde
Acculé à l’impasse, Tokyo a perdu la face. « Il faut en profiter pour réaffirmer la souveraineté de la Chine sur les îles Diaoyu », estiment à Pékin de nombreux commentateurs. La Chine a marqué un point avec la libération du capitaine, alors elle demande maintenant des excuses de la part du Japon et une indemnisation pour le marin.
L’illégalité, ou en tout cas supposé telle par Pékin, de la détention du capitaine, a donc été martelée encore ce samedi 25 septembre toute la journée sur les radios et les télévisions chinoises ; la fibre patriotique étant aussi un moyen commode pour rassembler l’opinion et les cadres à la veille du plénum du Parti communiste prévu le mois prochain.
Pour l’instant, l’ensemble des mesures de rétorsion annoncées la semaine dernière restent donc en place : suspension des réunions interministérielles et pression sur les tour-opérateurs pour qu’ils retirent de leurs promotions les voyages vers l’archipel.
En demandant des excuses et une compensation financière, pour un geste qui a gravement violé les droits de l’homme d’un citoyen chinois, selon le ministère des Affaires étrangères à Pékin, la Chine entend profiter de son avantage, au risque d’effrayer un peu plus certains pays voisins et notamment au sein de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est, malgré les yeux doux de la porte-parole de la diplomatie chinoise, qui a une nouvelle fois prôné ce samedi une résolution pacifique des conflits territoriaux en mer de Chine méridionale.