Conflit sino-japonais : Pékin se livre à une surenchère

La crise diplomatique continue entre le Japon et la Chine. Pékin exige désormais des excuses et un dédommagement du Japon pour avoir arrêté le capitaine d'un chalutier chinois le 7 septembre dernier, au large des îles Diaoyu, contrôlées par le Japon, et contestées par Pékin. Tokyo a pourtant libéré le capitaine hier vendredi 24 septembre 2010. Le marin a donc retrouvé pays et famille. Mais cela ne semble pas contenter la Chine, qui se livre à une surenchère, et met dans l’embarras son voisin nippon.

Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles

Le gouvernement de centre-gauche de Naoto Kan a libéré le capitaine du chalutier chinois, sous la pression de ses entreprises, qui dépendent de plus en plus du marché chinois pour leur prospérité. Et également sur le conseil insistant des Etats-Unis, qui ne veulent pas d’une guerre froide entre Tokyo et Pékin.

Cela ne suffit pas à apaiser la Chine. Mais le gouvernement de Naoto Kan ne peut pas céder encore plus en lui présentant des excuses, alors que la presse japonaise assure au même moment que cette même Chine a commencé des forages près des îles contestées, riches en hydrocarbure, placées pourtant sous administration japonaise. Ce qui montre la faiblesse de la diplomatie japonaise, selon le journal conservateur Sankei à Tokyo.

Le gouvernement japonais, en quête d'assurances

Le gouvernement japonais cherche maintenant à compenser cette faiblesse, en obtenant l’assurance de son protecteur américain, que les îles, objet d’une dispute territoriale avec la Chine, sont incluses dans le traité de sécurité nippo-américain.

Pour le gouvernement de centre-gauche de Naoto-Kan, l’humiliation est d’autant plus grande, qu’il s’est brouillé récemment avec les Etats-Unis au sujet d’une de leurs bases à Okinawa.

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