Crise sino-japonaise : Tokyo annonce la libération du chalutier chinois

C'est certainement la fin de la crise diplomatique entre le Japon et la Chine. Tokyo a décidé de libérer le capitaine du chalutier chinois arraisonné le 7 septembre dernier près de petites îles situées dans une zone maritime contestée. Selon les médias nippons, le capitaine va être rapidement renvoyé en Chine. Tokyo justifie cette décision par les répercussions de cette crise sur l’économie des deux pays.

Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles

Le Japon capitule devant une Chine qui même si elle prétend le contraire, selon des négociants japonais, a aujourd’hui bel et bien suspendu ses envois de métaux rares vers le Japon, pour le forcer à libérer le capitaine de son chalutier. Sans ces métaux rares, les industries japonaises de technologie n’arrivent plus à rien produire. Cette mesure de rétorsion a causé une grande frayeur dans les allées du pouvoir japonais.

Le Japon capitule sans se préoccuper du sort de quatre de ses ressortissants arrêtés par la Chine, pour avoir filmé également des installations militaires...apparemment. Le Japon prend cette décision sans mentionner que les îles contestées sont pourtant placées sous administration japonaise.

Le Japon capitule parce que la Chine est aujourd‘hui son premier partenaire commercial. Le gouvernement de centre-gauche de Naoto Kan est d’autant plus humilié qu’il cherche à prendre ses distances par rapport aux Etats-Unis. Aujourd’hui, les Japonais s’aperçoivent que sans les Etats-Unis, sans les bases d’Okinawa, la sécurité de la région Asie-Pacifique ne peut pas être garantie, face à une Chine désormais perçue comme une menace.

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