Avec notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde
Première conséquence, les ministres des deux pays ne se verront plus pendant un petit moment. Toutes les rencontres qui étaient prévues dans les prochains jours ont été suspendues, et notamment deux réunions importantes, sur l’aéronautique et le charbon.
Autre conséquence, selon l’un des porte-paroles du ministère des Affaires étrangères, Ma Zhaoxu, le nombre de touristes chinois dans l’archipel serait en diminution. Une information dont il est difficile pour l’instant de mesurer l’ampleur.
Pékin ne décolère pas et l’ambassadeur du Japon en subit les conséquences. Convoqué en pleine nuit le week-end dernier, il a reçu dimanche soir un appel téléphonique du vice-ministre des Affaires étrangères à vingt-deux heures, pour s’entendre dire toujours la même chose : « La Chine demande la libération sans condition du capitaine ».
Une même fermeté du côté de Tokyo
L’homme fait d'ailleurs figure de héros en Chine. La femme de Zhan Qi-xiong dit sa douleur dans les médias et qualifie le gouvernement japonais de « menteur ». Du côté de Tokyo, le nouveau chef de la diplomatie japonaise fait preuve de la même fermeté. La justice japonaise a jusqu’au 30 septembre, pour décider d’éventuelles mesures à prendre contre le capitaine.
Des hélicoptères japonais survolent les champs d’hydrocarbures de Chunxiao - Sirakaba pour les Japonais - en mer de Chine orientale. Selon Phoenix TV, une chaîne de télévision de Hong Kong, le Japon pourrait se lancer dans l’exploitation de la zone, si les pétroliers chinois en faisaient de même.
La presse rappelle également qu’un autre chalutier chinois de 41 tonnes a été arraisonné dimanche 19 septembre, mais cette fois dans la zone exclusive maritime de la Corée du Sud, proche de l’île de Cheju. Le capitaine chinois pourrait être amené à s’acquitter d’une amende de 12 931 dollars, conformément à la loi sud-coréenne.