Avec notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde
La branche chinoise de Fujita Corp nous confirme que les quatre Japonais arrêtés étaient bien des employés du groupe, mais ne souhaite pas pour l’instant s’exprimer davantage. Selon le commissariat de la ville de Shijiazhuang joint par RFI, cette affaire est directement traitée par le bureau de la sécurité nationale du Hebei. Affaire d’Etat puisque selon l’agence Chine nouvelle, les autorités « ont pris des mesures (…) après avoir été informées des activités (qualifiées) d’illégales » menées par les quatre hommes.
Sada Takashi de son nom chinois Gao Qiaoding et ses collègues ont été interpellés alors qu’ils filmaient des installations militaires, affirme-t-on du côté chinois. Selon certains médias japonais, les employés de Fujita Corp étaient venus effectuer des repérages dans le cadre d’une opération visant à nettoyer la zone d’armes chimiques laissées par l’armée japonaise pendant la seconde guerre mondiale.
Cette information ne nous a pas été confirmée par la compagnie. Depuis 1999, Tokyo et Pékin ont signé un mémorandum permettant à des experts japonais de venir récupérer ces armes de destructions. Cinquante-huit sites ont déjà été répertoriés dont le chef-lieu de la province du Hebei là où ont été arrêtés les Japonais.