Incident maritime sino-japonais : Pékin réclame aussi la libération du capitaine détenu

Pékin a de nouveau exigé ce 13 septembre que le Japon libère le capitaine d'un chalutier chinois arraisonné il y a une semaine par les autorités nippones. Les 14 marins chinois arrêtés ont été libérés ce matin mais le capitaine, lui, reste en détention. Tokyo l’accuse d’avoir commis un « acte malveillant » en entrant en collision avec deux patrouilleurs japonais dans une zone de la mer de Chine orientale revendiquée par les deux pays.

Avec notre correspondance à Pékin, Stéphane Lagarde

Officiellement, le ministère chinois des Affaires étrangères a appris la nouvelle par une dépêche de l’agence Xinhua. Dans la réalité, nul ne doute que les modalités de cette libération ont fait l’objet d’intenses négociations.

Les marins ont décollé vers midi de l’archipel pour la Chine continentale. Une heure plus tôt, le navire mettait le cap hors des eaux territoriales japonaises probablement vers Fugianen, sa province d’origine. Le Ming Jin YU 5179 est escorté par un patrouilleur japonais et piloté par un nouvel équipage, composé d’un commandant et de trois marins dépêchés spécialement au Japon.

Cette libération fait partie de la « décision politique sage », attendue par Pékin et réclamée depuis six jours par tout l’appareil diplomatique chinois jusqu’au ministre des Affaires étrangère Jiang Jiechi et au conseiller d’Etat, Dai Binguo, qui est revenu à la charge ce week-end.

Tous les moyens de pression ont été mis en œuvre pour y parvenir, jusqu’à réveiller l’ambassadeur japonais dans la nuit du 11 au 12 septembre pour une quatrième convocation.

Cependant depuis le 12 septembre au soir, des signes semblaient annoncer cette libération. Les autorités chinoises ont notamment empêché le départ de manifestants qui voulaient embarquer de Xiamen, ville portuaire en face de Taiwan pour rejoindre les îles revendiquées par les deux pays.

Ce 13 septembre au matin encore, d’autres manifestants, cette fois venus de Hong Kong et de Taipei n’ont pas eu l’autorisation de se rendre sur zone. Un apaisement relatif qui n’empêche pas la Chine de contester la légalité de la condamnation du capitaine du navire.
 

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