Pékin proteste auprès de Tokyo après une collision dans des eaux contestées

La Chine proteste officiellement auprès du Japon contre l'arrestation du capitaine et des quatorze marins du bâteau de pêche chinois entré en collision hier avec deux patrouilleurs de la marine japonaise. Circonstance aggravante dans les relations toujours difficiles entre les deux puissances du nord-est asiatique, l'accident s'est produit près des iles Senkaku. Des îlots inhabités mais au sous-sol sous-marin vraisemblablement riche en hydrocarbures, de quoi faire vibrer dans les deux pays la corde nationaliste.

Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles

C’est la première fois que le Japon arrête le capitaine d’un bateau chinois, et pas n’importe où, puisque l’accrochage, d’une rare violence, entre un chalutier chinois et des patrouilleurs japonais, s’est produit au sud d’Okinawa, au large des îles Senkaku pour les Japonais, Diaoyou pour les Chinois, riches en gaz et en pétrole, et donc objet d’une dispute territoriale avec la Chine.

L’accrochage a commencé lorsque l’un des deux patrouilleurs japonais a ordonné au chalutier chinois de cesser de pêcher dans cette zone contestée. Le bateau de pêche chinois a cherché à prendre la fuite en heurtant la poupe d’un des deux bateaux japonais, puis en cognant une autre vedette japonaise.

La Chine tente aujourd’hui de faire de cet accrochage un incident diplomatique majeur. Le secrétaire général du gouvernement japonais répond qu’il n’y a pas de problème territorial. Les îles Senkaku appartiennent bien au Japon. L’interrogatoire du capitaine chinois a commencé, conformément à la loi japonaise, ajoute-t-on à Tokyo.

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