Dans cette période aussi sensible que cruciale pour le régime nord-coréen, les analystes perçoivent ce remaniement comme un geste en direction des parties prenantes au dialogue sur le dossier nucléaire, Chinois et Américains en tête.
Les diplomates promus à l'occasion de ce remaniement sont des personnages clefs de l'appareil, concernant tout ce qui touche les questions du nucléaire, des missiles et des droits de l'homme.
L'un deux, Kim Kye-gwan, représente la Corée du Nord dans les pourparlers à six, avec les Etats-Unis, la Chine, la Corée du Sud, le Japon et la Russie. Le fait qu'il prenne du grade, en devenant Premier vice-ministre des Affaires étrangères, signifie que son pouvoir de décision se trouve accru.
Même chose pour Monsieur Ri Yong-ho, connu pour son rôle dans les négociations bilatérales avec Washington.
Pyongyang donne ainsi l'impression de vouloir accélérer la reprise du dialogue avec la communauté internationale. Ce dispositif serait également de nature à répondre aux demandes de Pékin. Le principal allié de la Corée du Nord, a récemment augmenté la pression, en demandant directement à Kim Jong-il, lors de sa venue dans la capitale chinoise, de fournir un effort supplémentaire concernant « la modernisation de son pays ».