Avec notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde
Il était attendu, ce discours de Wen Jiabao. Devant les patrons du monde entier, le Premier ministre s’est voulu rassurant. « Oui, la politique d’ouverture va se poursuivre en Chine ».
« Nous devons continuer les réformes, explique le chef du gouvernement, dans tous les domaines ; économiques et politiques, pour que le système s’adapte mieux à une économie moderne et à la construction d’une politique démocrate socialiste ».
Ce discours est le même que celui des commémorations de Shenzhen en début de mois. Il est loin d’être partagé par l’ensemble des dirigeants du parti. A Shenzhen le président Hu Jintao s’était d’ailleurs bien gardé d’employer le terme de « réforme politique ».
Le réformiste Wen Jiabao va en tout cas ici, une fois de plus, dans le sens des investisseurs étrangers, promettant notamment une meilleure protection du droit d’auteur.
L’objectif prioritaire restant la relance de la demande intérieure, avec une préoccupation montante et que ne cache plus le gouvernement : celle du chômage qui concerne désormais plus de 20 % des 800 millions de travailleurs que compte le pays.