Avec notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde
Même le papier toilette a augmenté. « Plus 10 % », se désole le Journal de la Jeunesse de Pékin. Une hausse des prix constatée chez presque tous les commerçants à commencer par le secteur de l’alimentation. 1 yuan, un peu plus de 8 centimes d’euros pour un délicieux baozi ; les petits pains blancs cuits à la vapeur sont touchés à leur tour. « La farine est trop chère, se plaint la vendeuse. Le kilo est passé à 70 yuan, contre 60 auparavant ».
L’inflation du mois d’août est la plus forte enregistrée depuis près de 2 ans en Chine avec un emballement des prix alimentaires de plus 7,5 pourcent sur un an, lié en partie aux inondations qui ont affecté les récoltes et ralentie les transports.
Des chiffres que le Bureau national des statistiques a décidé de publier en début de week-end alors que les bourses sont fermées. Renforçant du même coup les spéculations sur la hausse de l’épargne alors que le gouvernement central fait tout pour relancer la demande intérieure.
En vain, samedi soir devant les grilles fermées du marché de Dongsi au centre de la capitale, la marchande de fruits soldait ses invendus. « A de tels prix, le raisin rouge du Shandong a plus de mal à trouver preneur ».