Le bombardement a eu lieu mardi soir 31 août. La cible - la vallée de la Tirah - était située dans le nord-ouest du pays, dans le district de Khyber, une région frontalière de l'Afghanistan. C'est un sanctuaire de combattants islamistes qui passe pour l'une des « bases arrières » des talibans pakistanais ou des insurgés afghans.
Il s'agit de la seconde attaque de cette nature - particulièrment meurtrière - cette année. Au mois d'avril, le chef d'état-major de l'armée pakistanaise avait même présenté ses excuses après la mort de 60 civils, et il avait donné des instructions pour que cela ne se reproduise pas.
Selon les forces de sécurité pakistanaises, mardi soir la chasse aérienne avait bombardé « un centre d'entraînement » où les talibans préparaient des véhicules bourrés d'explosifs et entraînaient des chauffeurs pour commettre des attentats suicide. La cible était d'ailleurs un convoi de véhicules. C'est notamment de là que partent les attaques suicide qui endeuillent régulièrement Peshawar, la capitale de la province voisine.
Des officiers pakistanais ont déclaré que les rebelles visés appartenaient à l'Armée de l'Islam - le Lashkar-e-Islam - qui serait notamment à l'origine des attaques contre les convois de l'OTAN, qui au départ de Peshawar transportent la logistique à destination de l'Afghanistan.
Beaucoup de civils ont péri lors de cette attaque aérienne. Un officier pakistanais explique que les « insurgés utilisent des civils et leurs familles comme boucliers humains ».