Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Très affaibli politiquement, le Premier ministre Naoto Kan apparait impuissant face à l’envolée du yen. Et, pour empêcher que l’économie japonaise, rongée par la déflation, tirée jusqu’ici par les exportations, ne retombe dans la récession.
Le Japon est trop endetté pour adopter un plan de relance digne de ce nom. Son gouvernement va puiser dans ses réserves budgétaires, environ 8 milliards d’euros, une goutte d’eau pour créer l’illusion qu’il peut sauvegarder les emplois dans le pays.
Près de 40 % des entreprises japonaises se disent prêtes à délocaliser leur production si le yen reste aussi fort, face à l’euro et au dollar. Déjà les firmes japonaises se servent du yen fort pour acquérir en Asie, en Europe, et en Amérique du Nord d’autres entreprises. Mais jusqu'ici, le Premier ministre Naoto Kan se montre incapable de restructurer, libéraliser, dérèglementer l’économie japonaise.