Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
D’avril à juin, le rythme de progression de l’économie japonaise a atteint moins d’un cinquième de celui escompté par la plupart des analystes. C’est une grande déception. Et sur ce trimestre d’avril à juin, le Japon a perdu son rang de deuxième puissance économique du monde en termes de PIB (Produit intérieur brut) devant la Chine.
Le Japon maintient malgré tout son rang de deuxième puissance économique du monde sur les six premiers mois de l’année, mais de justesse. Le Japon s’attend à ce que la Chine le lui ravisse cette année ou la prochaine. Normal après tout, la Chine compte dix fois plus d’habitants que le Japon et son dynamisme économique est supérieur.
Le gros souci du Japon, compte tenu du fait que l’économie intérieure est au point mort et que sa croissance n’est tirée que par les exportations même si elles ne représentent que 18% de son PIB, c’est le yen à son plus haut niveau face au dollar depuis quinze ans.
Les spéculateurs se portent sur le yen parce que la déflation de l’économie japonaise rend les taux d’intérêt japonais réels plus attrayants que ceux d’autres monnaies. Pour l’heure, les exportateurs japonais ne cèdent pas à la panique. Ils ont implanté des usines à l’étranger. Le Japon produit aujourd’hui plus de voitures, par exemple, en dehors de l’archipel.