Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-il en Chine accompagné de son fils

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-il effectue ce 26 août une visite en Chine accompagné de son fils cadet et successeur supposé Kim Jong-un. Cette visite survient à l'approche d'une réunion exceptionnelle, le mois prochain, du parti unique nord-coréen, le Parti des travailleurs de Corée, qui pourrait entériner la transition à la tête de la dictature communiste.

Comme d'habitude il n'y a rien d'officiel, et cette visite est entourée du plus grand secret.
On sait toutefois que des résidents des villes frontalières chinoises de Jilin et Ji'an ont été surpris par un impressionnant déploiement policier le 25 août dans la soirée et qu'une délégation nord-coréenne est allée visiter un établissement scolaire fréquenté il y a des années par le fondateur de la dynastie nord-coréenne, Kim Il-sung, le père de l'actuel dictateur Kim Jong-il et grand-père de Kim Jong-un, 27 ans et successeur probable de la dynastie.

Cette visite nous apprend que ce qui n'était auparavant qu'une éventualité, est désormais en train de se transformer en « probabilité », voire en « certitude ». Cette visite en Chine du père accompagné de son fils est en effet inédite.

Et, dans cette région dotée de régimes qui adorent les symboles, on l'interprète comme un « signal fort », puissant, éclatant, de la volonté du père de désigner ce fils, Kim Jong-un, à son puissant ami chinois du nord comme l'incontournable successeur avec qui il faudra bientôt discuter.

On sait que la santé de l'actuel numéro un nord-coréen est fragile depuis son attaque cérébrale il y a deux ans. Au cours de ces derniers mois, on a aussi constaté que des dispositions ont été prises sous forme de nominations et que les signes en faveur de l'héritier se sont multipliés. Ce dernier épisode est donc certainement une étape supplémentaire dans le processus de succession.

Ce voyage de Kim Jong-il coïncide par ailleurs avec la visite en Corée du Nord de Jimmy Carter. L'ancien président des Etats-Unis tente depuis deux jours d'obtenir la libération d'un Américain, condamné à 8 ans de prison. Signe d’un léger apaisement des relations entre les deux pays, il a été reçu par le numéro 2 nord-coréen.

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