Avec notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias
Hillary Clinton a choisit la manière forte.
Hier, le secrétaire américain à la Défense Robert Gates annonçait déjà, toujours de Séoul, le maintien de vastes exercices militaires conjoints en mer Jaune, déclenchant la fureur de la Corée du Nord. Et aujourd’hui, à l’issue de ce sommet sans précédent avec ses homologues sud-coréens, se sont des sanctions économiques que la secrétaire d’Etat américaine a annoncées.
Des sanctions qui visent à empêcher les entreprises nord-coréennes, susceptibles d’activités illicites, d’opérer à l’étranger. L’objectif est de prévenir toute prolifération nucléaire et aussi de priver le régime de revenus.
Autre signe de la fermeté de Washington : Hillary Clinton a exclu de reprendre les pourparlers à six sur le programme nucléaire nord-coréen. Ces négociations sont dans l’impasse depuis des années et les Etats-Unis semblent douter aujourd’hui de la réelle volonté de dénucléarisation de la part de Pyongyang.
Ce ne sont pas les premières sanctions infligées à la Corée du Nord, dont les essais nucléaires de 2006 et 2009 lui avaient déjà valu les foudres de la communauté internationale. Mais ce moyen de pression n’a jamais vraiment réussi à faire fléchir le régime. L’avenir dira si ces nouvelles sanctions obtiendront, cette fois, les effets désirés.