La bonne nouvelle c'est que, pour le moment, les évacuations préventives ont permis d'éviter le pire et aucun décès n'a été rapporté depuis le 21 août. La mauvaise nouvelle c'est que les eaux de la crue ont quasiment fini de dévaler la vallée de l'Indus et que l'embouchure du fleuve est sur le point de se transformer en un océan de boue qui va s'étendre à perte de vue.
Là où le lit du fleuve faisait selon les endroits quelques dizaines ou centaines de mètres voici quelques jours, il a gonflé aujourd'hui jusqu'à atteindre une largeur de dix kilomètres. La disparition de l'embouchure du fleuve sous les eaux de la mousson sera certainement la dernière étape avant la décrue générale tant attendue, et déjà amorcée au nord. Mais les autorités sont toujours confrontées à une situation d'urgence, et elles font le maximum pour qu'elle ne se transforme en nouveau drame.
Il faut donc encore évacuer les populations des villes et des villages menacés de la province méridionale du Sind, et surtout celles du delta de l'Indus avant le déferlement final des eaux, aggravé par les grandes marées qui s'annoncent en raison de la pleine lune. Des millions de gens ont d'ores et déjà quitté leur foyer. De l'avis général, les prochains jours constitueront un « cap critique », peut-être le dernier de cette immense catastrophe pour le Pakistan.
Pour en savoir plus: les inondations au Pakistan sur le site Internet des Nations Unies