En Inde, c'est un cours d'eau sacré. Pourtant, au Pakistan voisin, l'Indus déborde, il atteint maintenant quinze fois sa taille normale. La faute à la mousson, la saison des pluies, très violente en Asie, qui alterne phases de précipitations intenses et accalmies soudaines.
Depuis le Tibet, où il prend sa source, l'Indus traverse le Pakistan du nord au sud. Pendant ce voyage, il croise et il absorbe plusieurs affluents qui viennent encore renforcer son débit. Mais c'est quand il se jette enfin dans la mer d'Oman, au sud du pays, que les risques sont les plus importants : quand les eaux déjà gonflées rencontrent les grandes marées de pleine lune et les neiges fondues venues des montagnes.
Les crues menacent une région très fertile, donc très peuplée, autour d'Hyderabad, la sixième ville du pays avec plus de 2 millions et demi d'habitants. Plusieurs villages ont été évacués et des milliers d'ouvriers travaillent à renforcer les digues placées le long du fleuve. Selon les prévisions, les eaux devraient continuer à monter pendant trois jours pour enfin se stabiliser.