« Il n'y a eu aucun progrès depuis le début de l'intervention militaire occidentale en Afghanistan ». C’est le jugement sévère prononcé à dessein par Hamid Karzai devant le nouveau n°1 américain dans la région.
Le président afghan enfonce le clou, selon lui, cette stagnation du conflit a deux raisons : d'une part, trop de civils tués lors des opérations de maintien de l'ordre et d’autre part, « les sanctuaires terroristes, dit-il, n'ont pas été inquiétés ». Des sanctuaires qui selon lui, ne se trouvent pas sur le territoire afghan mais chez le voisin pakistanais. En résumé, la coalition a tout faux.
Manière pour le président afghan de prendre ses distances avec les Etats-Unis à trois semaines des élections législatives prévues le 18 septembre 2010. Ce discours est aussi un signe adressé aux talibans afghans avec qui Karzai veut négocier pour mettre un terme à la guerre en Afghanistan, et qui voient d'un mauvais œil l'implication permanente de l'administration américaine dans la politique locale.