Avec notre correspondant à Bangkok, Arnaud Dubus
La lutte entre les Chemises rouges anti gouvernementales et les autorités ne se livre pas dans les rues de Bangkok mais sur la toile de l’internet.
C’est une guerre de l’information et de la propagande, une guerre dont l’enjeu est de forger la perception des événements par la population thaïlandaise. Dans ce combat médiatique le gouvernement sait que l’internet est une arme redoutable.
C’est pour cette raison que les censeurs se sont précipités pour fermer l’accès à WikiLeaks, après les révélations récentes de ce site sur la situation en Afghanistan. Le gouvernement craint avant tout que certaines informations gênantes sur les événements de Bangkok ne soient rendues publiques.
Les censeurs bloquent l’accès à 500 nouveaux sites par jour en moyenne. Officiellement pour protéger la famille royale des critiques.
Mais en fait, le gouvernement bloque l’accès à tout site critique de sa politique, ou même à des sites d’informations qui ont pour tort d’essayer de dévoiler la vérité. Cette lutte sur le champ de bataille de l’information bat son plein. Mais déjà il est clair que malgré son appareil répressif, le gouvernement thaïlandais n’est qu’un David face au Goliath qu’est le réseau internet.