C’est sous haute protection que Manmohan Singh a prononcé son discours depuis les remparts du Fort rouge à New Delhi. Quatre-vingt mille policiers ont été déployés par crainte d’attentats. Le Premier ministre indien a d’ailleurs prévenu que le dialogue avec le Pakistan, repris récemment, ne pourra pas aller loin si Islamabad n’agit pas davantage contre les extrémistes.
L’Inde avait gelé les relations avec son voisin après les attaques de Bombay en 2008 qui avaient fait 166 morts et qui avaient été préparées sur le sol pakistanais. La situation dans le Cachemire, région partagée entre les deux pays et revendiquée par les deux, reste au cœur des tensions diplomatiques entre New Delhi et Islamabad.
Manmohan Singh se prononce pour des négociations avec la population musulmane du Cachemire, mais à condition que les violences cessent. Des milliers de musulmans ont encore manifesté après la mort de six protestataires tués en deux jours par les forces indiennes.
Depuis le mois de juin, plus de soixante personnes ont perdu la vie dans les manifestations. Jusqu’à présent, l’Inde refuse d’organiser le référendum d’autodétermination du Cachemire, préconisé par l’ONU. Elle accuse le Pakistan, et notamment les services secrets d’Islamabad, de soutenir les combattants islamistes.