Avec notre correspondant à Bombay, Mouhssine Ennaimi
A l'issue de la réunion de crise, le chef du gouvernement du Cachemire indien est apparu la mine sombre et le ton grave. Son objectif et son message sont clairs : « le cycle de violence doit s'arrêter ».
La région majoritairement musulmane, à la pointe nord de l'Inde, est en prise à de violentes manifestations ces derniers jours. Près de 22 personnes tuées en quatre jours : un poste de police et une gare vandalisés, des bâtiments publics détruits, des véhicules de fonctionnaires carbonisés. La population est en ébullition.
New Delhi a choisi la fermeté
Bien qu'un couvre feu très strict soit imposé dans cette région controversée, les habitants manifestent chaque jour. Et chaque jour, de violents affrontements les opposent aux forces de police. A tel point que le ministre de l'Intérieur parle de situation « devenue sérieuse ».
« Le problème est politique, dit le chef du gouvernement du Cachemire indien, tout en ajoutant, il ne peut y avoir d'avancées politiques dans un contexte aussi violent ».
A l'évidence, New Delhi a choisi la fermeté et espère que la situation revienne très vite à la normale. Des troupes supplémentaires ont étés stationnées dans la région en renfort. Le couvre feu est renforcé dans tout le Cachemire indien.