Avec notre correspondant à New Dehli, Pierre Prakash
Vols annulés, trains immobilisés, écoles et commerces fermés… De nombreuses régions indiennes étaient totalement paralysées ce lundi 5 juillet, en raison de l’appel à la grève générale, lancé par l’opposition, pour protester contre la hausse du prix de l’essence.
Afin de maîtriser son déficit budgétaire, le gouvernement dirigé par Manmohan Singh a en effet annulé la semaine dernière, les subventions jusqu’ici en vigueur, ce qui se traduit par une augmentation de près de 7% des prix à la pompe.
D’une même voix, les nationalistes hindous du BJP et les communistes, réclament donc l’annulation de cette mesure d’austérité, accusant le gouvernement d’ignorer le sort des citoyens déjà pris à la gorge par un taux d’inflation qui dépasse actuellement les 10%.
La grève générale a cependant été bien plus suivie dans les Etats qui sont aux mains de ces partis d’opposition que dans les autres, car si la plupart des Indiens sont évidemment mécontents de la hausse des prix, beaucoup considèrent ce type de grève comme un obstacle supplémentaire à leurs efforts pour joindre les deux bouts.
Le gouvernement, en tout cas, n’a pour l’instant pas prévu de faire marche arrière.