De notre correspondant à Kaboul, Luc Mathieu
La dissolution des compagnies de sécurité ne pourra pas être effective avant plusieurs mois. Ces entreprises emploient de 30 000 à 40 000 personnes armées à travers le pays, en grande majorité des Afghans. Le recours à leurs services n’a cessé d’augmenter au cours des dernières années. Les forces de l’Otan les utilisent avant tout pour que leurs soldats soient au maximum en opération sur le terrain et n’aient pas à assurer la logistique. Les compagnies privées assurent une partie de la sécurité des convois de ravitaillement des armées étrangères. Elles gèrent aussi la protection la protection des camps militaires.
DynCorp, une compagnie américaine, s’est vue confiée la formation de la police afghane. Xe, anciennement Blackwater, travaille notamment avec la CIA. Ces entreprises de sécurité sont régulièrement au centre de polémiques. Watan Risk Management, fondée par deux cousins du président Hamid Karzaï, a récemment été accusé par le Sénat américain de payer un chef de guerre pour que ses combattants assurent la sécurité des convois entre Kaboul et Kandahar.