Après les manœuvres militaires conjointes avec les Etats-Unis fin juillet, la Corée du Sud a entamé jeudi ses propres exercices en mer Jaune, a l'endroit même où s'est produit le naufrage de la corvette sud-coréenne Cheonan en mars dernier. Séoul est convaincu que son bâtiment a été coulé par une torpille nord-coréenne.
Le Conseil de sécurité de l’ONU avait condamné début juillet « l’attaque ayant conduit au naufrage » de la corvette, mais sans l’imputer directement à la Corée du Nord. Il s’était contenté de « prendre note » de l’incident. Seuls Séoul et Washington accusent directement Pyongyang d’être responsable du naufrage du navire de guerre sud-coréen, s’appuyant sur les conclusions d’une enquête internationale. Pyongyang a de son côté toujours démenti son implication dans cette attaque.
« Riposte physique vigoureuse »
Jeudi 5 août, ce sont 29 navires, dont un sous-marin et un destroyer, 50 avions et 4 500 soldats qui ont pris part à ces opérations d'envergure. Objectif affiché : dissuader Pyongyang de poursuivre ses provocations et surtout montrer la détermination de la Corée du Sud.
La réaction de Pyongyang a été convenue, puisque la veille ces exercices ont été assimilés par le régime communiste à une « invasion directe », et Pyongyang a menacé son voisin d'une « riposte physique vigoureuse ».
Les manœuvres se déroulent pendant cinq jours à proximité de la frontière maritime. Les tirs quant à eux s'effectueront à munitions réelles mais ils seront dirigés vers le Sud, pour éviter toute provocation.