Avec notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias
Les exercices, qui ont commencé ce jeudi 5 août 2010, ont pour but de préparer l’armée sud-coréenne à empêcher toute intrusion sous-marine dans ses eaux territoriales. Ces manœuvres de cinq jours sont les plus importantes opérations anti-sous-marines jamais organisées par le Sud : 4500 soldats et plus de 20 navires et sous-marins, ont ainsi été rassemblés au large de l’île de Baekmyeong, en mer Jaune, à l’endroit même où le croiseur sud-coréen Cheonan a été torpillé en mars dernier.
Le message est donc on ne peut plus clair : la Corée du Sud a décidé de montrer ses muscles. Ses forces navales ont même prévu d’effectuer des tirs d’artillerie à munitions réelles. Or, les manœuvres se déroulent certes dans les eaux territoriales sud-coréennes, mais elles ont lieu à quelques kilomètres seulement de la frontière maritime entre les deux Corées. Une frontière que le Nord ne reconnaît d’ailleurs toujours pas.
Pyongyang a donc, sans surprise, protesté contre ces exercices, qualifiés d’ « intrusion ». Il a promis de « répondre au feu par le feu ». Selon un journal sud-coréen, l’armée nord-coréenne aurait même déployé des missiles anti-aériens le long de la frontière. Mais ces menaces ne devraient pas ébranler la détermination de Séoul à mener ces exercices comme prévu.