C’est l’escale la plus délicate de la tournée européenne du président pakistanais. Asif Ali Zardari n’a toutefois pas annulé son étape londonienne en dépit des pressions qu’il a récemment subies après les accusations portées contre son pays suite à la publication par le site Wikileaks de documents faisant état d’une collaboration entre les services secrets pakistanais et les talibans.
La semaine dernière, le Premier ministre britannique a évoqué un double jeu du Pakistan. Lors de sa visite à New Delhi, David Cameron a clairement douté de la loyauté d’Islamabad dans la guerre contre le terrorisme. Du coup, l’ambassadeur britannique a été convoqué, et le chef des services secrets pakistanais a renoncé à accompagner M. Zardari à Londres, en signe de protestation.
Le 3 août, à quelques heures de son départ pour Londres, le président pakistanais a promis qu’il aurait une franche explication avec le Premier ministre britannique, raison pour laquelle il n’avait pas annulé sa visite. « Il va falloir qu’on explique un certain nombre de choses à M. Cameron, qui est encore inexpérimenté en matière de politique étrangère », a déclaré mardi un conseiller du président Zardari à la presse française.