Avec notre correspondant à Kaboul, Luc Mathieu
Hamid Karzaï n'a jamais nommé le Pakistan mais la référence ne fait aucun doute comme en témoigne cette déclaration : « La guerre contre le terrorisme ne se fait pas dans les villages ou les maisons d'Afghanistan mais dans les sanctuaires, les centres de financement ou les bases d'entraînement, et ils se trouvent hors d'Afghanistan ».
« Savoir si l'Afghanistan peut lutter contre cela, relève d'une question différente. Mais nos alliés ont ces capacités. La question est donc : pourquoi n'agissent-ils pas ? », a-t-il ajouté.
Le président afghan a aussi vivement critiqué la divulgation de plus de 90 000 rapports secrets de l'OTAN par le site internet Wikileaks.
« Mon porte-parole m'a dit hier que les noms de certains Afghans qui coopèrent avec les forces internationales ont été révélés dans ces documents. C'est évidemment extrêmement irresponsable et choquant, car que ces gens agissent légitimement ou non, en fournissant des informations aux forces de l'Otan, ce sont des vies. Et ces vies sont maintenant en danger. C'est un acte extrêmement irresponsable que je ne peux ignorer », a-t-il dénoncé.