Pas de retrait précipité des troupes américaines d’Afghanistan

L’Afghanistan était à la une des émissions politiques de ce dimanche 1er août 2010. La récente publication de documents confidentiels sur le site Wikileaks et l’annonce que le mois de juillet avait été le plus meurtrier pour les soldats américains engagés dans ce pays expliquent que les plus hauts responsables du Pentagone aient investi les médias.

Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet

Le secrétaire d’Etat à la Défense sur ABC et CNN et le chef d’état-major interarmes Mike Mullen sur NBC et CBS ont de nouveau condamné la publication des documents sur le site Wikileaks. Mais si ces deux poids lourds du Pentagone ont couru les studios, c’était aussi pour mieux expliquer aux Américains ce que font les Etats-Unis en Afghanistan, alors que le nombre des pertes augmente et que les fuites donnent l’impression d’une guerre perdue.

Barack Obama est venu leur prêter main forte sur CBS en déclarant : «Nous sommes en Afghanistan pour vaincre al-Qaïda et non pour y construire une démocratie à l’image des Etats-Unis». Traduction: c’est crucial pour éviter un autre 11-Septembre.

Mais cela est-il faisable d’ici à juillet 2011? Robert Gates précise que tout dépendra de la situation et prévoit dans un premier temps un retrait limité. Mais même si l’administration rejette l’idée de vouloir changer la société afghane, peut-elle une fois les terroristes écartés, ce qui est loin d’être assuré, abandonner l’Afghanistan? C’est ce qu’ont demandé à leurs invités les journalistes d’ABC et NBC en leur montrant la photo de couverture du magazine Time, cette semaine. Elle montre une jeune Afghane de 18 ans à qui les talibans ont coupé les oreilles et le nez pour avoir fui un mari abusif. «Que se passera-t-il si nous quittons l’Afghanistan ? » titre l’hebdomadaire.

Partager :