Le contingent néerlandais de l'ISAF quitte l'Afghanistan

C'est le grand départ après quatre ans de mission, une mission dont l'armée néerlandaise se dit «fière». Ce dimanche 1er août 2010, ses soldats quittent l'Afghanistan. Alors que l'Otan aurait souhaité la prolongation d'un an de leur mission, les députés à La Haye en ont décidé autrement. Les divergences sur le maintien des troupes en Afghanistan avaient même conduit à la chute du gouvernement, le 20 février dernier.

La mission néerlandaise se résume en trois D : Développement, Diplomatie et Défense. C'est ainsi que la mission, souvent citée en exemple, avait été définie. Le président américain, Barack Obama, a salué la participation néerlandaise comme étant l'une des plus remarquables ; pour le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, elle était «une référence».

Depuis 2006, quelque 1950 soldats ont été déployés notamment dans le sud du pays, dans la province d'Uruzgan. Vingt-quatre soldats ont perdu la vie dans cette région où les talibans sont très offensifs. Mais outre leur mission militaire, les Néerlandais ont surtout fourni de l'aide au développement : le nombre d'écoles a ainsi doublé en quatre ans et une route relie désormais les deux villes les plus peuplées de la région.

Selon Jan Kleian, président de l'Association de défense des militaires (ACOM), de nombreux soldats sont aujourd'hui même mécontents de devoir partir. Ils auraient préféré rester «pour achever ce qu'ils ont commencé». Les Néerlandais seront remplacés à partir de ce dimanche par des soldats américains, australiens, slovaques et singapouriens.

Pour le chercheur Laurent Henninger, le départ du contingent néerlandais de l'ISAF ne changera pas grand chose sur le terain. Explications.

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