Avec notre correspondant à New York, Philippe Bolopion
C’est moins que ce que réclamait le président afghan Hamid Karzaï, mais c’est un début. Le Conseil de sécurité de l’ONU a retiré de sa liste noire cinq responsables talibans. Deux d’entre eux avaient péri, et n’avaient donc plus rien à faire sur la liste. Mais pour les trois autres, dont un a été ambassadeur de l’Afghanistan à l’ONU, l’objectif est de favoriser la réconciliation et le dialogue dans le pays.
Selon les autorités afghanes, dans la liste des talibans sous sanctions figurent plusieurs personnes qui appartiendraient à la catégorie dite des talibans modérés. Certains anciens talibans auraient aussi tout simplement changé de camp. Hamid Karzaï avait demandé à ce qu’une douzaine de noms soient retirés de la liste. Mais la Russie, inquiète des dérives islamistes dans la région, n’accepte ces radiations qu’au compte-goutte.
La liste de l’ONU contient au total près de 500 noms de responsables talibans ou d’agents d’al-Qaïda. Ils sont frappés d’une interdiction de voyager à l’étranger. Il est interdit de leur vendre des armes, et leurs avoirs doivent être gelés. Cette liste va continuer à être passée en revue, et de nouvelles radiations de noms pourraient intervenir dans les prochaines semaines.