Commerces pillés, entreprises détruites, logements dévastés… La facture de la reconstruction du sud du Kirghizstan s’annonce très coûteuse pour le gouvernement. Elle se chiffre à au moins 450 millions de dollars, sans compter les violences du mois dernier qui ont déjà fait perdre au pays plus de 5 points de son PIB.
Ces violences ont également provoqué l’exode de plus de 400 000 personnes. Une situation qui pénalise l’agriculture, secteur clé de l’économie kirghize. Elle emploie plus de la moitié de la population active dans un pays où le taux de chômage atteint déjà 18%.
Le nouveau gouvernement installé à Bichkek depuis la chute du président Bakiev il y a 4 mois, doit gérer une économie marquée en plus par des années de corruption et de clientélisme. Le marché du crime organisé et des trafics en tout genre gangrène presque tous les secteurs.
Autre défi du pouvoir en place : apporter une stabilité politique et sociale afin d’attirer les investissements étrangers et améliorer le quotidien des Kirghizes. Deux tiers d’entre eux vivent sous le seuil de pauvreté.