Avec notre correspondant à Kaboul, Luc Mathieu
Le bilan de la conférence de Kaboul est à l'image des attentes qui l'ont précédée : c'est-à-dire mince. Seule réelle avancée, l'annonce du transfert de la sécurité du pays à l'armée et à la police afghane d'ici 2014.
La passation entre forces étrangères et nationales se fera district par district et province par province. « La transition ne peut pas être repoussée indéfiniment », a commenté la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton.
Hamid Karzaï a également obtenu que l'aide internationale soit davantage gérée par le gouvernement afghan. Selon lui, 80% des fonds versés aujourd'hui sont utilisés directement par les bailleurs étrangers qui définissent eux-mêmes les projets. Cette proportion devra retomber à 50% dans les deux ans.
La conférence de Kaboul marque enfin la validation du programme de réconciliation nationale d'Hamid Karzaï. A condition qu'ils n'aient pas de lien avec al-Qaïda, qu'ils renoncent à la violence et respectent la Constitution, les insurgés pourront être réintégrés à la société afghane.