Confronté à l'arrivée massive des réfugiés, le gouvernement ouzbek a décidé, dimanche 13 juin, d'ouvrir la frontière. Depuis, des milliers de femmes, d'enfants et de personnes âgées entrent à Iorkichlok, dans l'est de l'Ouzbékistan.
Impossible pour ces Ouzbeks de rester chez eux à Och ou dans d'autres villes près de la frontière. Les bandes armées les prennent pour cible, attaquent leurs maisons, brûlent leurs magasins. Les violences ont laissé de nombreux morts dans le quartier ouzbek d'Och. Et selon les autorités ouzbèkes, beaucoup de réfugiés portaient des marques de blessures par balle.
Le gouvernement de Tachkent doit maintenant gérer la crise humanitaire qui s'annonce d'envergure. Des campements de fortunes ont été installés dans la région d'Andijan. D'autres sont prévus ailleurs, ont annoncé les autorités ouzbèkes. Une tâche compliquée, car aucune infrastructure humanitaire n’existe dans le pays. L'Agence des Nations unies pour les réfugiés a dû quitter l'Ouzbékistan il y a quatre ans, à la demande du gouvernement.