La Corée du Sud saisit le Conseil de sécurité de l’ONU

C’était attendu, la Corée du Sud a donc saisi formellement le Conseil de sécurité de l’ONU vendredi 4 juin 2010. Séoul espère obtenir une résolution des Nations-Unies visant la Corée du Nord qu’elle accuse d’avoir torpillé l’un de ses navires, Le Cheonan, le 26 mars 2010. Quarante-six marins avaient alors trouvé la mort. La Corée du Sud souhaite donc que des mesures soient prises pour prévenir « toute nouvelle provocation » de Pyongyang. Mais pour l’instant rien ne permet de dire que l’Onu prendra de telles sanctions.

De l’aveu même des responsables sud-coréens, il n’est absolument pas sûr que cette demande aboutisse. Séoul a pourtant méticuleusement préparé le terrain avant de faire parvenir sa lettre officielle à l’ONU. Les chancelleries sud-coréennes ont informé de leur décision leurs principaux partenaires, à commencer évidemment par la Russie et la Chine.

Ces deux membres permanents du Conseil de sécurité plus ou moins proche de la Corée du Nord qui ont demandé à faire leur propre enquête sur le torpillage du Cheonan. Pékin et Moscou craignant en effet que de nouvelles sanctions ne déstabilisent un peu plus la péninsule coréenne déjà en proie à de très vives tensions.

Autre facteur qui pourrait freiner une nouvelle résolution, les sanctions votées en 2009, y compris par la Chine, après l’essai nucléaire nord-coréen. Ces sanctions sont toujours en vigueur. Le régime de Kim Jong-il n’en est pas à une résolution près estiment certains observateurs, cela fait bien longtemps que Pyongyang se joue de la communauté internationale.

Reste alors l’avertissement : le vice-ministre des Affaires étrangères sud-coréen dit ainsi attendre du conseil de sécurité « un message politique, moral et symbolique fort » pour que l’incident du Cheonan ne se reproduise plus.

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