De l’aveu même des responsables sud-coréens, il n’est absolument pas sûr que cette demande aboutisse. Séoul a pourtant méticuleusement préparé le terrain avant de faire parvenir sa lettre officielle à l’ONU. Les chancelleries sud-coréennes ont informé de leur décision leurs principaux partenaires, à commencer évidemment par la Russie et la Chine.
Ces deux membres permanents du Conseil de sécurité plus ou moins proche de la Corée du Nord qui ont demandé à faire leur propre enquête sur le torpillage du Cheonan. Pékin et Moscou craignant en effet que de nouvelles sanctions ne déstabilisent un peu plus la péninsule coréenne déjà en proie à de très vives tensions.
Autre facteur qui pourrait freiner une nouvelle résolution, les sanctions votées en 2009, y compris par la Chine, après l’essai nucléaire nord-coréen. Ces sanctions sont toujours en vigueur. Le régime de Kim Jong-il n’en est pas à une résolution près estiment certains observateurs, cela fait bien longtemps que Pyongyang se joue de la communauté internationale.
Reste alors l’avertissement : le vice-ministre des Affaires étrangères sud-coréen dit ainsi attendre du conseil de sécurité « un message politique, moral et symbolique fort » pour que l’incident du Cheonan ne se reproduise plus.