Avec notre correspondante à Santiago, Justine Fontaine
Devant la mairie d'une commune de la région de Santiago, Jean-Marc Robinson, 28 ans, tient entre ses mains une déclaration sous serment, document indispensable pour demander à rentrer en Haïti, dans le cadre du plan de retour volontaire : « Je viens ici pour enregistrer mes documents pour retourner dans mon pays parce que j’ai beaucoup de problèmes ici, je ne peux pas travailler. Ça va faire un an et quatre mois que je vis ici. J’ai pu travailler, six mois seulement. »
Sur le document qu'il a signé, Jean-Marc accepte de ne pas retourner au Chili pendant neuf ans.
La mesure a été présentée en grande pompe mercredi par le ministre de l'Intérieur chilien, Andres Chadwick : « Par un geste humanitaire, on offre l'opportunité de retourner dans leur pays à ceux qui souhaiteraient rentrer mais n'ont pas les moyens économiques de le faire. Mais ce n'est pas une agence de voyage. »
Un premier avion pourrait partir d'ici deux semaines environ, et d'autres nationalités pourront aussi postuler à ce plan par la suite.
Critiques des ONG
Les associations de défense des migrants sont très critiques concernant ce projet, et considèrent que seul un petit nombre d'Haïtiens y participera. Elles soulignent aussi qu'il est infiniment plus difficile pour eux d'obtenir des papiers au Chili que de participer à ce plan de retour volontaire.