Avec notre correspondante à Santiago du Chili, Justine Fontaine
« Je connais peu Bolsonaro, mais d'un point de vue économique, ses propositions vont dans le bon sens », « les privatisations » par exemple.
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Ces mots, prononcés par Sebastian Pinera lors d'un déplacement présidentiel en Espagne, ont suscité de nombreuses critiques de la part de l'opposition au Chili. Le président de droite a fini par préciser un peu plus tard qu'il rejetait les déclarations homophobes, sexistes et nostalgiques de la dictature prononcées dans le passé par Jair Bolsonaro.
Mais le candidat de l'extrême-droite brésilienne semble, lui, admirer Sebastian Pinera sans réserve : c'est ce qu'il a dit dans un message enregistré mercredi, pendant une rencontre avec Jacqueline Van Rysselberghe, la chef de file du parti ultraconservateur chilien UDI, qui appartient à la coalition au pouvoir au Chili.
Elle a été la première politique chilienne à se réunir avec lui, suivie dès le lendemain par un ancien membre de son parti, José Antonio Kast. Cet ex-candidat à la présidence, ouvertement nostalgique de la dictature du général Pinochet, avait salué le résultat de Jair Bolsonaro au premier tour par cette phrase : « C'est le triomphe de la liberté. »