Avec notre correspondante à Santiago, Justine Fontaine
C'est une décision « juste et nécessaire », a réagi une victime chilienne qui se bat depuis des années contre l'impunité des prêtres pédophiles. Francisco Cox et Marco Antonio Ordenes n'étaient plus en activité mais ils gardaient le titre d'évêque émérite.
Tous les deux font ou ont fait l'objet de plaintes pour violences sexuelles sur mineurs, à tel point que Marco Antonio Ordenes a présenté sa démission de ses fonctions d'évêque dans le nord du pays en 2012. Il a ensuite disparu de la vie publique, mais est resté sous la protection de l'Eglise jusqu'à aujourd'hui.
L'autre évêque exclu, Francisco Cox, a fait face à un tel nombre d'accusations de pédophilie qu'il a été envoyé en Allemagne dès 2002, pour éviter le scandale et échapper à la justice. Il aurait pourtant récidivé là-bas, selon une personne qui a dénoncé les faits auprès de la congrégation dont il fait toujours partie aujourd'hui.
Cette congrégation affirme désormais vouloir le rapatrier au Chili pour qu'il puisse être entendu par la justice, si sa santé le permet. L'Eglise chilienne a, elle, pris acte de la décision du Pape et demandé pardon aux victimes.