Avec notre correspondante à Washington, Anne Corpet
« J'ai notifié au Congrès mon intention d'intégrer un accord commercial avec le Mexique, et s'il le souhaite avec le Canada. » Dans son communiqué, Donald Trump laisse la porte ouverte à la conclusion d'un accord trilatéral pour remplacer l'Alena qu'il compte bien enterrer.
Mais cette notification présidentielle fixe une échéance : la Maison Blanche doit envoyer le texte de l'accord au Congrès dans les trente jours, et les parlementaires disposent de 90 jours pour l'approuver. Autrement dit, le Canada a moins d'un mois pour trouver un compromis s'il veut maintenir une zone de libre-échange avec ses voisins du sud.
« Nous travaillons de manière constructive, il y a eu des progrès », a fait savoir un haut responsable de l'administration américaine. « Tous les litiges ne sont pas réglés mais nous avons un accord à notre portée », a pondéré la ministre canadienne des Affaires étrangères avant d'ajouter : « Avec de la flexibilité, nous y parviendrons. »
Mais la Maison Blanche ne semble pas prête à faire preuve de souplesse. Donald Trump a admis avoir dit à des journalistes qu'il ne ferait aucune concession. Le président s'est indigné que ces propos aient été rapportés mais a commenté : « Au moins, le Canada sait à quoi s'en tenir ! »