Daniel Ortega se dit prêt à mettre fin à la répression des manifestations et à permettre à la Commission interaméricaine des droits de l'homme (CIDH) d'entrer au Nicaragua. Ses experts doivent enquêter sur les circonstances de la mort de 49 personnes tuées durant la vague de contestation.
Si le président semble finalement céder aux exigences des évêques qui font office de médiateurs, c'est parce que les tensions dans le pays ne cessent de croître. Les étudiants, à la pointe du mouvement de protestation, manifestent quotidiennement. Ils sont soutenus par une société scandalisée par la violence des forces de l’ordre à leur égard.
Les barrages bloquent les principales routes dans tout le pays. En signe de solidarité, les chauffeurs de taxi ont cessé leur travail et les paysans appellent à une grève nationale.
Mais Daniel Ortega subit aussi la pression de la communauté internationale qui condamne unanimement la répression des manifestations pacifiques.
Deux sénateurs américains, Marco Rubio et Bob Menendez, ont exhorté cette semaine l'administration Trump à imposer des sanctions contre le gouvernement du Nicaragua coupable, selon eux, de graves violations des droits de l'homme.