Nouvelle manifestation contre le «gouvernement répressif» de Daniel Ortega

La vague de protestation contre le président Daniel Ortega ne faiblit pas au Nicaragua. Mercredi 9 mai, plusieurs dizaines de milliers de manifestants ont une nouvelle fois marché dans la capitale. Ils demandent que justice soit rendue après la répression violente de manifestations pacifiques, au moins 47 morts et plus de 400 blessés, depuis le 18 avril.

Une véritable marée humaine a déferlé ce mercredi 9 mai dans les rues de Managua. Les citoyens venus de tout le pays avaient fait le déplacement à l'appel des étudiants mais aussi des paysans. « Nous devrions être en train de travailler nos terres. Mais nous sommes là pour tenir tête à ce gouvernement répressif », a ainsi déclaré l'un de leurs dirigeants.

La vague de contestation, avec à sa tête les étudiants, a débuté le 18 avril pour protester contre une réforme des retraites. Ce projet a depuis été retiré, mais la mobilisation ne faiblit pas.

La légitimité du président Daniel Ortega et de son épouse, qui est aussi la vice-présidente du Nicaragua, est remise en cause. Les Nicaraguayens tiennent le couple, qui dirige le pays d'une main de fer, pour responsable de la répression violente des manifestants pacifiques, qualifiée par beaucoup « d'attaque contre la population ».

Pour calmer les tensions, le président appelle à un dialogue national. Sa majorité au Parlement a instauré une commission pour enquêter sur la mort des manifestants. Mais les étudiants et leurs soutiens contestent la légitimité de cette Commission pour la vérité, la justice et la paix. Ils réclament une enquête indépendante avec la participation de l'ONU et de la Commission interaméricaine des droits de l'homme. Daniel Ortega a interdit à cette dernière l’entrée au Nicaragua.

Partager :