A la Une: au Nicaragua, la tension ne retombe pas

Ce mercredi de nouvelles manifestations se sont tenues dans le pays. Encore une fois ce sont les étudiants qui se sont mobilisés, précise le quotidien Hoy. Une marche était notamment organisée entre l’Université Centroamericana et l’Assemblée nationale à Managua. Les manifestants réclamaient justice pour les 43 victimes, ainsi que les centaines de blessées des manifestations durement réprimées, il y a près de deux semaines. Les forces de l’ordre ont bloqué le cortège à mi-parcours. « Voilà la paix que souhaite Ortega » criaient les étudiants lorsque les autorités ont commencé à charger, les obligeant à revenir au point de départ de cette marche détaille Hoy. Selon le quotidien La Prensa, les étudiants ont tenté de convaincre les policiers présents de les laisser passer, mais sans succès. Des étudiants qui réclament pour certains le départ de Daniel Ortega.

Le mouvement étudiant a également adressé un ultimatum au président précise La Prensa. Le mouvement universitaire du 19 avril laisse jusqu’au 8 mai à Daniel Ortega pour qu’il accepte que ce soit la Commission interaméricaine des droits de l’homme et l’ONU qui mènent l’enquête sur la violente répression qui a conduit à la mort de 43 manifestants. En cas de refus, ces étudiants convoqueront une grève nationale annoncent-ils tout en précisant qu’ils disposaient du soutien de nombreux secteurs du pays.

Cette crise nicaraguayenne commence à inquiéter la communauté internationale.Le vice-président américain, Mike Pence, s’est notamment déclaré préoccupé par la dégradation de la situation au Nicaragua précise El Nuevo Diario. A l’occasion de la cérémonie de prise de fonction du nouvel ambassadeur américain à l’OEA, l’Organisation des États américains, Mike Pence a dénoncé la répression et rappelé que les États-Unis se montreraient fermes face aux oppresseurs, mettant au même niveau le Nicaragua, Cuba et le Venezuela.

La presse vénézuélienne dans une impasse

Ce mercredi El Nacional, un des seuls quotidiens d’opposition encore imprimé au Venezuela, publie une interview de son directeur qui dresse un état des lieux catastrophique pour ce qui est de la presse.Et selon Miguel Henrique Otero, exilé depuis 2015, « d’ici un an à un an et demi, il n’y aura plus de presse indépendante   au Venezuela. Selon lui, l’objectif du régime est tout simplement de faire disparaitre les médias. « a fenêtre pour la liberté d’expression est de plus en plus petite et, étant donné la situation économique, qui est plus ou moins cautionnée par les autorités, cela va finir par asphyxier ce qu’il reste de la presse. Cela ne gêne pas le gouvernement. Il souhaite la disparition des médias traditionnels et il ne laissera pas non-plus les médias numériques tranquilles. Des médias qu’il pourrait bloquer après les élections » prévient-il.

Miguel Otero est confiant et estime que son journal qui fête ses 75 ans cette année survivra. « Cela fait 75 ans que ce quotidien se bat et même si l’effort réalisé ces derniers temps est de loin le plus important de toute son histoire », Miguel Otero annonce que son quotidien publiera la Une sur le retour de la démocratie au Venezuela. Une « Une » qui paraîtra dans pas si longtemps selon lui.

Donald Trump contredit par son propre avocat

Rudy Giuliani, l’ancien maire de New York et désormais avocat de Donald Trump, a confirmé ce mercredi sur FoxNews le remboursement des 130 000 dollars versés par un autre avocat de Donald Trump pour acheter le silence d’une ancienne actrice de film X qui avait eu une relation avec le président.Des déclarations qui contredisent celles de Donald Trump précise le New York Times qui a pu discuter avec l’ancien maire de New York. Donald Trump avait pourtant affirmé le 5 avril dernier ne pas être au courant de cette affaire.

Selon Rudy Giuliani, le remboursement des 130 000 dollars a commencé après l’élection présidentielle, sur les deniers personnels du président et non pas avec de l’argent de la campagne électorale, ce qui prouve, selon lui, qu’il n’y a pas eu de violation des règles de financement. Cette affaire Stormy Daniels, du nom de cette actrice de film X, empoisonne l’administration Trump depuis des mois et cela n’est pas prêt de s’arrêter prévient le quotidien qui rappelle que deux recours en justice déposés par l’actrice doivent être étudiés prochainement. Affaire à suivre donc.

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