A la Une: l'installation d'une commission vérité au Nicaragua

« Le Parlement, avec la majorité sandiniste du président Ortega ainsi que ses alliés, a adopté la création d’une commission dite de vérité, de justice et de paix », rapporte El Nuevo Diario qui poursuit : « La Commission a trois mois pour enquêter sur les au moins 45 morts, dont la plupart sont des étudiants, sur les centaines de blessés et les arrestations durant les manifestations contre la réforme du système des retraites, manifestations qui secouent le Nicaragua depuis le 18 avril. Le président du Parlement, Gustavo Porras, a assuré que les cinq membres de la commission pourraient travailler en toute liberté ».

Pourtant, le moins que l'on puisse dire c'est que cette commission est loin de faire l'unanimité. Elle est même rejetée par tous les secteurs du Nicaragua qui ne font pas partie du camp présidentiel, souligne La Prensa. Tous soutiennent que les cinq membres de la Commission sont proches du pouvoir. « C'est d'une irresponsabilité politique suprême », s'insurge un constitutionnaliste dans les colonnes du journal. Un directeur d'université estime que cette commission vérité, justice et paix « n'a pas la moindre crédibilité, alors que les gens veulent savoir ce qui s'est passé et qui a ordonné ces crimes contre les étudiants qui manifestaient pacifiquement ». Même son de cloche au sein de l'Union des producteurs agricoles du Nicaragua et du Mouvement des paysans, pour qui l'instauration de cette commission représente « un manque de respect et une violation des droits des Nicaraguayens », conclut La Prensa.

De leur côté, les étudiants et leurs soutiens demandent une enquête indépendante.« Pour cela, la Commission interaméricaine des droits de l'homme a souhaité se rendre au Nicaragua », rappelle El Nuevo Diario. « Mais le régime du président Daniel Ortega lui a refusé l'accès au pays ».

Semaine cruciale pour la paix en Colombie

A Cuba, les préparatifs sont en cours pour accueillir cette semaine les pourparlers entre le gouvernement de Bogota et la dernière guérilla colombienne, l'ELN. « Il était logique que le dialogue entre l'ELN et le gouvernement colombien se poursuive à La Havane », estime El Colombiano. Le journal rappelle que l'Equateur a renoncé en avril à accueillir ces discussions en raison des attaques et des enlèvements perpétrés sur son sol par des dissidents de l'ex-guérilla colombienne des FARC.

A 20 jours du premier tour de l'élection présidentielle en Colombie et à 92 jours de la passation de pouvoir entre le président sortant, Juan Manuel Santos, et son successeur, le chef de l'Etat tente là le tout pour le tout. L'objectif de Juan Manuel Santos a toujours été d'arriver à une paix complète en Colombie. Or, le processus de paix avec l'ex-guérilla des FARC bat de l'aile et la dernière guérilla encore active du pays, l'ELN, est tenue pour responsable d'une recrudescence des violences observée ces derniers mois. Force est de constater « qu'il ne reste vraiment que très peu de temps au président sortant pour obtenir des avancées significatives dans ces pourparlers avec l'ELN », écrit El Espectador qui estime que la semaine à venir sera cruciale pour la paix en Colombie.

« Les négociateurs du gouvernement tenteront d'obtenir un nouveau cessez-le-feu bilatéral ou au moins une trêve pendant la présidentielle du 27 mai. Ce serait alors le scénario espéré non seulement par les candidats qui souhaitent succéder à Juan Manuel Santos mais surtout par les Colombiens qui aspirent à pouvoir se rendre aux urnes sans être menacés de nouvelles violences », souligne le quotidien qui conclut : « La volonté de paix de la dernière guérilla active de notre pays sera mise à l'épreuve. Et pour Juan Santos, prix Nobel de la Paix, il s'agit dans les jours à venir de sauver l'héritage de sa présidence ».

Venezuela : visite officielle du président de l’Autorité palestinienne

Le président de l'Autorité palestinienne est en visite officielle à Caracas. Mahmoud Abbas est arrivé hier soir dans la capitale vénézuélienne où il a été accueilli par le ministre des Affaires étrangères, Jorge Arreaza. Il est attendu aujourd'hui au Palais présidentiel pour y rencontrer Nicolas Maduro, soutien fidèle des revendications palestiniennes, rapporte El Universal.

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