« La vérité, la justice et la paix ». C'est le nom complet de cette commission dont les cinq membres ont prêté serment dimanche devant le Parlement nicaraguayen. Elle a trois mois désormais pour présenter le rapport de son enquête et clarifier les circonstances de la mort des 45 personnes qui ont été tuées à la mi-avril.
Pourtant, à peine créée, cette commission est déjà critiquée. Les opposants au gouvernement ainsi que les organisations de défense des droits de l'homme ont pointé du doigt son manque d'indépendance. Cette commission du Congrès selon eux ne serait pas indépendante puisque le Congrès est en très grande partie pro-gouvernemental.
Reprise des manifestations
Les étudiants, l'Eglise catholique ainsi que des hommes d'affaires ont demandé que cette enquête soit confiée à la commission interaméricaine des Droits de l'homme. Réponse du gouvernement : il faut d'abord attendre « l'évolution des procédures internes ».
Résultat, les manifestations ont repris. Des centaines de Nicaraguayens sont descendus dans la rue dimanche, pour la troisième semaine consécutive. A l'origine, ces manifestations visaient la réforme du président Ortega sur la sécurité sociale. Malgré son retrait, et malgré la création de cette commission, les manifestants demandent désormais deux choses : la justice et la démission du gouvernement.