Le 1er octobre 2017, la guérilla de l'ELN et le gouvernement colombien s'étaient mis d'accord pour cesser les combats, mais il ne s'agissait que d'une trève de 100 jours. Les deux parties se retrouvent à nouveau, vendredi 11 mai, à la Havane, pour tenter de négocier un nouvel accord.
Cette fois, le président colombien Juan Manuel Santos veut « négocier un cessez-le-feu », mais surtout « négocier un accord-cadre » qui pourrait être laissé au gouvernement suivant, afin de poser les jalons d’une paix durable. « C’est notre idéal et nous ferons tout pour réussir » a affirmé le président.
Dans cet objectif, le dialogue reprend donc à Cuba, là même où avait été signé le traité de paix avec les Farc. Négociateur en chef pour le gouvernement colombien, Gustavo Bell se veut « optimiste » et espère parvenir « très vite » à des résultats, un cessez-le-feu « plus solide et stable », ce qui « voudrait dire arriver à un point où ça devienne une demande de la société colombienne, indépendamment du gouvernement », issu des prochaines présidentielles.
Du côté de la guérilla de l'ELN, on assure vouloir la réussite des discussions. D’après son représentant, Pablo Beltrán, « le seul chemin viable, pour avoir une solution politique en Colombie, est que le dialogue réussisse ». Et il l’assure : « aucun obstacle ne nous fera nous lever de la table ».
Le gouvernement espère un cessez-le-feu rapide, avant le 27 mai, date de l'élection présidentielle.